DEHEDIN

Natif du Havre (en 1980), j’ai habité dans divers villes de Normandie durant mon enfance (Caen, Rouen, Evreux..) puis à Bruxelles et Arles pour mes études en art et photographie. Revenu en terre natale en 2011 j’ai poursuivi mes expérimentations visuelles jusqu’à parvenir à un travail visuel que je juge aujourd’hui mature et cohérent, mêlant dessins à l’aquarelle et collages photographiques.

Adepte de bandes dessinées et d’illustrations je dessine depuis que je sais tenir un crayon. Je me définis comme un autodidacte du dessin et un libre penseur de la photographie. J’aime utiliser des matériaux et outils accessibles et démocratiques, je réalise d’ailleurs mes prises de vues à l’aide de mon téléphone portable pour une approche plus intuitive, débarrassée des lourdeurs techniques des appareils photos que pourtant je maitrise du fait de mes études. J’aime donner à voir du merveilleux à l’aide de techniques rudimentaires.

Le fil conducteur de mes réalisations est un humour et une autodérision teintés d’un surréalisme loufoque. Je suis adepte d’une claustration créative et comme j’aime à dire : « ma pratique de l’image est paradoxalement un refuge en même temps qu’une évasion dont la feuille blanche est l’espace de liberté ». Si je ne crée pas je tombe en dépression, j’ai ce besoin vital d’être occupé en pensée ou en acte par mes créations et dans les sombres moments de l’existence, mon art a été une planche de salut. Mon univers est celui d’un rêveur avec en toile de fond des paysages généralement urbains, avec tout de même quelques pointes de verdures, la nature étant pour moi comme une respiration dans le coeur des villes contemporaines.

On trouve également beaucoup de scènes d’intérieurs dans mes images mais aussi parfois quelques incursions en extérieur (du paysage de nature au cosmos). Mes idées me viennent en rêvassant ou parfois par fulgurances. Je les griffonne rapidement dans un carnet et je réalise ensuite la version finale. Si je suis mon principal modèle c’est parce que je suis celui qui est le plus accessible et que je sais le mieux diriger. Il s’agit certes d’autoportraits mais dans la peau de personnages imaginaires comme un jeu de rôles où la magie du dessin et de la photographie multiplie les scènettes délirantes comme autant de petites folies jubilatoires offertes aux spectateurs.